Je ne sais pas si tu as remarqué, mais je suis quelqu’un qui se pose beaucoup de questions 😉

 J’ai une forte propension à toujours tout analyser, et je peux te certifier que c’est parfois souvent fatigant !

Si la multitude de pensées qui traverse en permanence mon esprit ne revêt pas forcément un caractère important, il arrive qu’elle m’amène à des réflexions intéressantes, comme par exemple celles qui m’ont poussée à écrire cet article.


Les pensées que je trouve pertinentes sont surtout celles qui me font réfléchir sur ma façon de fonctionner, et dernièrement je me suis interrogée sur le rapport qui existait entre l’écriture et la photographie.

 (oui, j’aime bien me faire des nœuds au cerveau 😊) !

Ecrire et photographier : l'art de raconter des histoires. Photographie d'un livre ouvert.

Il est évident que chez moi les deux sont intrinsèquement liées. Je me suis rendu compte que dans mon esprit, écrire et photographier, c’était l’art de raconter des histoires.

Si on se réfère aux définitions, écrire c’est tracer des signes graphiques qui représentent une langue.

Mais c’est aussi exprimer ses pensées, enseigner au moyen d’un texte…

Photographier c’est utiliser un procédé qui permet, grâce à la lumière, d’obtenir une image sur une surface plane.

Mais d’un point de vue étymologique, c’est écrire avec la lumière !

Cela n’a donc rien d’étonnant si les deux mediums sont souvent associés.

Les mots viennent appuyer, compléter les images, voire les interpréter…

Je n’en avais pas conscience jusqu’alors, mais ce n’est pas anodin non plus si l’écriture et la photographie se mélangent intimement dans mon quotidien.

Et c’est très certainement pour cette raison que je me suis peu à peu acheminée vers le reportage du quotidien en photographie : je ressens le besoin de raconter des histoires !

Ecrire et photographier : l'art de raconter des histoires. Photographie d'un livre ouvert avec une plume posée dessus.

Toute petite, et dès que j’ai su lire, mes parents pourront en témoigner, je suis devenue une lectrice compulsive : à peine un livre était terminé que j’en ouvrais un autre…

Assez vite j’ai eu envie de me mettre à l’écriture : je réinventais à ma sauce des histoires que j’avais lues, rien de très original en somme, et personne ne me lisait, mais j’adorais ça !

J’étais championne en rédaction au collège (il y a très longtemps donc 😊), car je ne manquais jamais d’imagination. Et bien souvent le prof lisait mes écrits à la classe, ce qui me mettait fort mal à l’aise car je détestais particulièrement être sur le devant de la scène !

Bizarrement, je n’ai jamais réussi à tenir un journal : je commençais à écrire quelques pages et puis j’abandonnais très vite (encore maintenant c’est mission impossible).

Quand j’ai débuté la photographie, presque aussitôt j’ai ouvert un blog pour rédiger des articles en rapport avec mes images : le partage a toujours été très important pour moi, et je pouvais ainsi assouvir mon besoin d’écrire !

Le blog me permettait d’échanger avec d’autres sur ma pratique, mais cela m’aidait aussi de poser des mots sur les processus qui m’avaient menée à créer telle ou telle image.

Quand on met des mots sur ses images, cela nous oblige à les analyser au préalable et donc, c’est très formateur pour nous pousser à nous améliorer !

J’ai découvert également, un peu plus tard, le plaisir de transmettre à mon tour ce que j’avais appris.

Ecrire et photographier : l'art de raconter des histoires. Photographie en noir et blanc d'un livre ouvert.

Tenir un blog est, finalement, ce qui se rapproche le plus pour moi de l’écriture d’un journal.

Ecriture et photographie de reportage ont donc, en ce qui me concerne, la même fonction : garder la trace d’un moment donné, se souvenir. C’est pour cette raison je pense que je me suis peu à peu orientée vers ce type de prestation.

Le reportage devient alors une sorte de journal photographique permettant de raconter une histoire.

Et c’est bien ce qui fait sens pour moi lorsque je viens photographier une famille dans son quotidien : faire en sorte que l’histoire de cette famille puisse se transmettre de génération en génération.

Je suis un peu comme une troubadour des temps modernes, et mon instrument est mon appareil photo 😉 Mais je te promets que je ne chante pas pendant le reportage !!!

Alors si toi aussi tu as à cœur de conserver précieusement des souvenirs de ta famille, si tu souhaites faire appel à moi pour que je raconte votre histoire en images, n’hésite pas à me contacter !

Et toi, est-ce que tu tiens un journal ? Est-ce que tu as ce besoin comme moi de conserver quelque part des traces de ta vie ?

Raconte-moi tout en commentaire !

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[…] suis moi-même très attachée à l’écriture (voir cet article), et quand j’ai rencontré Caroline au détour d’Instagram, je me suis tout de suite sentie en […]

Bonjour Pascaline,

Ton article est très intéressant. Je suis loin d’être d’accord avec tout ce que tu dis mais c’est un bon article.
Pour la forme, j’ai été dérangé par la présentation centrée du texte.
Pour le fond, comme toi, depuis peu je tiens un blog. C’est une expérience personnelle intéressante ; il faut réfléchir, sélectionner des sujets potentiels, les approfondir et se mettre à l’écriture. Cela prend du temps — je parle pour moi — une moyenne de cinq heures par article. Pour autant, cet effort ne garantit pas le succès auprès des quelques abonnés qui s’intéressent à ma prose.
Depuis plus d’un an, je tiens un BuJo (bullet journal). Je suis arrivé aux dernières pages ; j’ai décidé de ne pas poursuivre. Je notais des choses diverses, les repas, les films que nous allions voir mon épouse et moi, mes balades avec mon ami René mais rien de bien personnel. Ce BuJo n’a jamais été un journal en fait ; il ne m’a pas aidé à organiser ma vie, à réfléchir. De ce point de vue, le blog me convient mieux.
Je suis d’accord avec toi sur un point. La photographie comme le journal ou le blog est une réponse au besoin d’écrire qui est en nous. Je n’aime pas cette notion de la photographie qui « raconte une histoire ». Je ne la comprends pas car — pour moi — ce genre d’image permet au spectateur de calquer une ou plusieurs histoires sur ce qu’il voit, étant entendu que chaque spectateur a sa voire ses interprétations de la photographie qui lui est soumise. Mais ce sont là des détails n’est-il pas ?
Tu photographie des moments, tu parles de souvenirs et tu dis qu’il est important d’en garder une trace. Je comprends mais comme ce n’est pas le genre de photographie que je pratique — quand je pratique — je n’en dirai pas plus. Je suis plus dans l’intemporel, le formel, l’esthétique, des notions qui — si je me souviens bien — ne sont pas ta tasse de thé.
En tout cas, je te lis chaque semaine avec plaisir et j’ai hâte de lire ton article de jeudi prochain.

Bonjour Bernard,

merci pour ton retour par rapport à la présentation centrée du texte. Je vais faire un sondage pour voir si cela perturbe la lecture et je modifierai en fonction 😉
Tu l’auras compris, ici je parle de l’écriture par rapport à la photographie de reportage. Je sais que certaines personnes sont complétement réfractaires à l’idée de mettre des mots sur une photo arguant que l’image se suffit à elle-même, qu’elles photographient à l’instinct, que cela tue le côté spontané, que ça a un côté pompeux…
Je comprends tout à fait cela, mais je pense qu’il y a toujours une intention au moment de déclencher pour prendre la photo, même si elle n’est pas forcément consciente. Je ne dis pas qu’il faut obligatoirement poser des mots sur les images, loin de là, mais s’interroger sur ses intentions à posteriori aide par la suite à savoir ce que l’on souhaite et quels chemins prendre pour y arriver.
Là je ne parle que de mon expérience personnelle, et du fait que l’écriture m’avait sûrement inconsciemment pousser vers le style de photographie que je pratique maintenant, et qui s’apparente plus à du journalisme.
Détrompe-toi, cependant, je suis quelqu’un de très attachée à l’intemporalité et encore plus à l’esthétisme : peut-être que c’est plus visible dans mon travail sur la macrophotographie mais quand je suis en reportage, j’ai toujours à l’esprit cette question de sublimer les instants du quotidiens par tous les moyens techniques qui sont à ma disposition (cadrage, composition, exposition et bien d’autres).
Je comprends tout à fait que tout le monde n’adhère pas à ce style de photographie, mais tu ne peux pas nier que ces images là racontent bien des histoires : elles sont le témoignage de la vie qui s’écoule au rythme d’une famille. Le journaliste qui part en reportage a lui aussi à cœur de raconter une histoire, de véhiculer un message à travers ses images, qu’il les associe ou non à des mots.
Je connais ton style de prédilection en photographie, tu es plutôt porté sur la photo minimaliste voire abstraite mais même là, on peut toujours y associer des mots, des réflexions, tout est sujet à interprétation de la part de celui qui regarde !
Après toute la question est de savoir si on en a envie ou pas !