Je suis contente de te retrouver aujourd’hui pour un article un peu plus long que les précédents cette fois, rentrée oblige !
Dans cet article, je vais te raconter comment j’ai réussi à lâcher prise, d’un point de vue photographique, pendant mes vacances.
Et la photographe perfectionniste que je suis peut te dire que ça n’a pas été simple !
Si tu me suis sur Instagram (si ce n’est pas le cas je t’y invite 😉), tu as dû voir passer la nouvelle publication du loop de L’Ame vagabonde lundi.
Le thème du mois d’août était la liberté.
Encore un thème qui m’a bien fait cogiter ! On pourrait en écrire des pages sur cette notion de liberté, et d’ailleurs chacune des photographes impliquées dans le projet en a donné une belle interprétation.
Pour ma part, chaque thème me pousse toujours à l’introspection, et je trouve ça vraiment génial, car ça me permet d’avancer sur beaucoup de plans, tant d’un point de vue personnel que professionnel.
Tu dois te demander où je veux en venir avec mon thème de la liberté, mais tu vas vite comprendre.
Figure-toi que pendant mes vacances aux Sables d’Olonne, en bonne photographe qui ne se sépare jamais de son appareil, j’avais évidemment mis mon reflex dans mes valises. Mais une fois arrivée sur place, j’ai fait comme un blocage, et je n’ai pas du tout eu l’envie de le sortir de son sac !
Black out total…
Bon en vérité, je sais très bien pourquoi l’envie n’était pas là, mais je ne m’y attarderai pas ici.
Seulement voilà, j’ai commencé à penser à mon fameux thème sur la liberté, et moi je me sentais comme prisonnière…
Je lorgnais mon reflex du coin de l’œil, je culpabilisais de l’abandonner à son triste sort, mais rien n’y faisait, j’avais besoin de faire un break !
Et puis je me suis dit que j’étais libre de prendre cette décision, que je n’avais rien à prouver à personne, et tant pis si je passais mes 15 jours de vacances à ne prendre aucune photo.
Difficile de lâcher prise sur ce point quand tu es photographe de famille et que tu décides de ne pas documenter les vacances de ta propre famille…
Et si j’avais envie de profiter du moment présent moi aussi, sans avoir cet appareil devant les yeux qui m’empêche de vivre pleinement les événements !
Alors j’ai lâché prise, j’ai pris la liberté d’assumer complètement ce choix, et je me suis sentie d’un seul coup beaucoup plus légère.
J’ai juste sorti mon téléphone quand j’en ressentais le besoin. Oui, toutes les photos de cet article sont prises avec mon téléphone, un Xiaomi Mi A1 si tu veux tout savoir (même pas le dernier IPhone, 😁). J’ai retouché mes images avec l’appli Snapseed, je me suis amusée.
J’ai lâché prise sur ça aussi, troquer la qualité de mon matos pro pour la qualité smartphone…
Et je dois dire que ça m’a ouvert de nouvelles perspectives ! (bon rassure-toi je ne vais quand même pas utiliser mon téléphone en séance
😉)
Je n’ai pratiquement pas fait de portraits. J’ai gardé l’essentiel dans mon cœur : le vent dans mes cheveux, la main de ma fille dans la mienne, l’odeur caractéristique des dunes chauffées au soleil, les embruns, le bonheur de mon fils avec sa copine, le cri des goélands, les nuages qui passent dans le ciel…
Et tout le reste n’a plus eu d’importance !
Et toi, est-ce qu’il y a des domaines où tu as dû mal à lâcher-prise (c’est un peu le problème des perfectionnistes !) ?
Superbe texte et superbes images !
J’ai comme toi Pascaline beaucoup de mal à lâcher prise. Chez moi, cela devient lâcher tout, ce qui est lâche et facile. Je suis perfectionniste c’est sûr mais, comme je l’ai écrit récemment, la procrastination aime se dissimuler sous les habits de l’exigence perfectionniste. Alors je remets, je remets au lendemain, à plus tard et au final je ne fais rien.
Les images prises aujourd’hui avec un téléphone sont techniquement très correctes ; ce sont surtout les possibilités qui sont réduites, gestion du flou, du temps de pose, focales, tu sais tout cela. Restent la composition, le point de vue, le choix du sujet… qui n’ont que peu à voir avec le matériel utilisé.
Certains photographes sont connus pour réaliser des photos « sales », volontairement peu soignées techniquement ; d’autres ne voient que par le smartphone, c’est un choix recevable (de mon point de vue).
Ce que tu as dit au sujet des portraits m’a touché. Comme toi, j’hésite à en faire depuis quelque temps. Je me dis qu’il faut vivre l’instant, être présent à soi-même, que d’autres font de nombreux portraits de mes petits-enfants par exemple. Peut-être prendrai-je une voie différente de la tienne en m’orientant vers une prise de vues plus studio, avec une touche minimaliste voire abstraite.
Quoi qu’il en soit, merci pour cet article et à bientôt !
Merci Bernard pour ta fidélité ici et ça me fait vraiment plaisir si mon article a pu trouver un écho en toi !
C’est bien connu, comme tu le dis, ce n’est pas l’appareil qui fait le photographe 😉 mais en ce qui me concerne j’ai souvent du mal à lâcher prise sur la technique et la qualité ! Mais tout cela reste très subjectif car la qualité pour l’un n’est pas la même pour l’autre, et on n’a pas tous la même façon de voir le monde, bien heureusement !