Il y a quelques semaines j’ai testé le freelensing, une technique photo qui m’intriguait depuis un moment mais que je n’avais pas encore osé essayer.

J’en ai un peu parlé sur Instagram sur ce post.

En réalité si je n’avais pas encore franchi le pas, c’est que ça reste une technique pas très tendre avec le matériel. Et je dois dire que je n’étais guère rassurée.

Je vais donc t’expliquer dans cet article en quoi ça consiste afin que tu puisses te faire ta propre opinion sur le sujet !

Le freelensing, qu’est-ce que c’est ?

J'ai testé le freelensing. Prise de vue avec un citron.

Le freeensing consiste à photographier alors que l’objectif n’est pas fixé sur l’appareil.

Pour ce faire, il faut donc posséder un appareil avec un objectif interchangeable, c’est-à-dire, un réflexe ou un hybride.

Oui, je te vois d’ici commencer à avoir des sueurs froides 😉

Tu comprends pourquoi j’étais, jusqu’à là, un peu réticente à me lancer dans cette expérience quelque peu périlleuse ! J’avais vraiment des craintes vis-à-vis de mon matériel.

Je ne suis pas du genre téméraire quand il s’agit de mon matos pro 🙈

Mais bon, j’aime tellement le rendu très flou que finalement j’ai mis mes appréhensions de côté et je me suis lancée. Après tout, on ne vit qu’une fois…

Alors concrètement, comment on fait ?

Il faut donc ôter l’objectif de l’appareil pendant la prise de vue.

Personnellement, j’ai utilisé mon reflex plein format, avec mon objectif 50mm. L’objectif doit rester complètement ouvert pour que ça fonctionne. Le mien, de la marque Pentax, se ferme automatiquement dès que je le dévisse de l’appareil.

Sur certaines marques, l’objectif reste ouvert, ce qui évite les manipulations ultérieures. En ce qui me concerne, j’ai dû fixer un petit morceau de papier sur la gâchette de diaphragme de l’objectif pour le maintenir à la plus grande ouverture. J’ai essayé avec un petit élastique à cheveux mais ça ne tenait pas.

En revanche le petit morceau de papier fonctionne très bien.

Le freelensing. Diaphragme de l'objectif fermé.
Le diaphragme reste fermé (photo moche prise avec mon téléphone 😉 )
Faire du freelensing. Diaphragme de l'objectif ouvert grâce à un petit bout de papier.
Le diaphragme reste ouvert grâce au petit bout de papier qui coince la gâchette.

Attention quand tu manipules ton objectif, vas y doucement pour ne pas risquer d’abimer le matériel !

Mieux vaut éviter d’être dans un environnement trop poussiéreux pour ce genre d’opération. Evidemment, tu te doutes que le risque zéro n’existe pas, à partir du moment où tu enlèves l’objectif de l’appareil, des impuretés sont susceptibles de se glisser à l’intérieur.

Quels réglages privilégier ?

Au niveau des réglages, une fois que l’objectif est dévissé, on perd les automatismes du boitier. Par conséquent il faut se mettre en mode manuel.

Pour ma part, comme je voulais réaliser des vues rapprochées de type macro, je suis restée avec mon ouverture favorite de f/1,8. Et à 400 isos car j’étais en intérieur, mais j’ai modulé les réglages en fonction de mon résultat.

C’était la première fois que je testais le freelensing, donc c’était un peu du bricolage, et je ne savais pas du tout quel rendu j’allais obtenir.

Pour ce qui est de la prise de vue, il s’agit de venir placer l’objectif devant le boiter sans toutefois le remettre à sa position d’origine. On le décale un peu dans toutes les directions jusqu’à obtenir un rendu qui nous plait dans le viseur ! Il faut tester…

C’est relativement sportif car il faut tenir le boitier d’une main et l’objectif de l’autre. Mon boiter étant plutôt lourd, je me suis vite fatiguée 😉

J'ai testé le freelensing. Photographie de galets sur une cheminée.

Quel est l’intérêt de cette technique ?

Si tu aimes les photos bien nettes partout et sans défauts, tu peux oublier tout de suite !

Par contre, si comme moi tu adores le flou, les rendus cotonneux, les flares et fuites de lumières, les effets un peu “toy lens”, tu vas adorer 😉

C’est précisément cette raison qui m’a poussée à essayer le freelensing.

Je suis particulièrement fan des vieilles photos avec du grain et des défauts comme au temps de l’argentique. C’est ce que je regrette avec le numérique : son rendu trop lisse.

C’est donc une technique que je vais explorer à nouveau car j’ai vraiment aimé le résultat.

Est-ce que tu es prêt à tenter l’expérience toi aussi ?

N’hésite pas à me faire part de tes résultats si tu essayes. Et si c’est une technique que tu pratiques déjà, je suis toujours preneuse de bons conseils 😊

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Coucou Laura ! Effectivement pour un premier essai je pense qu’il vaut mieux tester sur des sujets plus statiques et c’est ce que j’ai fait en premier lieu. J’ai très envie de tester en portrait mais à mon avis c’est ce qu’il y a de plus difficile à réussir 🙂 C’est une technique qu’il faut pratiquer souvent avant d’avoir des résultats vraiment exploitables. Pour cet article j’ai mis les photos que j’ai réalisées mais je pense que je peux mieux faire !

J’ai testé une ou deux fois dernièrement mais le résultat ne me plaisait pas trop. J’ai essayé sur mon chéri et mon chat, je pense que je devrais faire des tests sur du non-humain pour commencer 😄 Ton article me donne envie de réessayer !